61- Isolation paille de l'extension (Semaine 14) - pisé maison restauration

Difficulté technique : 4

Difficulté physique : 4+

Comme on était bien chaud mais qu’il faisait froid, on s’est lancé dans l’épique mission la plus pysique qui soit : l’isolation avec des bottes de paille ! Après tests pour vérifier la densité et la teneur en eau des bottes de paille dont l’équilibre était parfait, nous avons commencé par encastrer les bottes de taille standard dans la double ossature. Pour ce faire, il faut des bandes de linoléum appelées également chaussettes permettant à la botte de mieux glisser entre les montants, un gros persuadeur d’environ 8 kg, de la paille dispersée un peu partout pour pouvoir tomber sans se blesser et d’énormes biscottos. Les bottes de paille pour lesquelles les montants étaient moins larges ont dû être retaillées à la scie sabre.

Dans notre cas, il faut 3 hauteurs de bottes dont deux entières ; la troisième hauteur demande de casser une botte initiale et de la reformer grâce à une compacteuse prêtée par Oikos. Les deux premières hauteurs ont pu être disposées, avec beaucoup de coup et par conséquent de force en une seule journée.

C’est ensuite qu’il faut user de patience pour insérer la dernière hauteur de botte. Plusieurs étapes à suivre (d’autres techniques ont été essayées) :

1. Prendre une barre de métal et une sangle et faire en sorte que qu’elle entoure la botte de paille de la deuxième hauteur.
2. Placer une planche de bois au-dessus de la deuxième hauteur et une autre qui sera au-dessus du cric
3. Placer un cric de voiture et le monter jusqu’à ce que les bottes de paille soient bien bien bien compressées, on gagne de nombreuses dizaines de centimètres en faisant cela.
4. Tirer sur chaque extrémité de la sangle et les visser dans les montants de l’ossature de façon à ce qu’une fois le cric enlevé, les bottes ne reviennent pas à leur forme initiale.
5. Prendre une planche assez longue et large de façon à y glisser la botte alors dimensionnée à la hauteur souhaitée.
6. Avec une masse « tapoter » les côtés de la botte de façon à faciliter son insertion
7. Une fois, la préinsertion réaliser, donner des grands coups de persuadeur sur la botte qui va lentement mais surement rentrer à sa place.

Il nous a fallu deux gros jours pour mettre les bottes de la dernière hauteur, une personne à placer le cric et la sangle, une autre à retailler les bottes à la bonne dimension et une autre au rotofil et à la mise en place du film frein vapeur une fois toutes les hauteurs constituées.

Dans la catégorie gros biscottos, sur les places du podium nous avons Baptiste, papa Marcel et Mélanie (bon, facile nous n’étions que trois) !

Comments

[Barnab]

La paille c'est encore mieux que le bois, ça réchauffe 4 fois : quand on la produit, quand on la récolte, quand on la bourre dans les murs et quand on a chaud une fois la maison bien isolée! Bel effort! Question bête : la compression max n'est-elle pas moins isolante du fait d'une moindre quantité d'air dans le matériaux ? Enfin, j'imagine qu'il en reste pas mal quand même. Bises!

[Bapt le castor]

Saloute Barnab,
Je ne suis pas thermicien mais juste pour dire que la paille est tassée avec un crique de voiture soit 1 tonne de pression max et qu'il reste encore de la place pour l'air mais pas pour les petits doigts. Autre point de réponse et que l'air est un isolant seulement si les parois qui l'emprisonnent sont hermétique à l'air. Comme tu as pu le voir, nous avons mis des films pour cela, ils sont spécifiques et laisse passer la vapeur d'eau. Reste à voir l'efficacité du système quand le tout sera clos... ;)
@+

[Noé Emilie]

Mention spéciale au Persuadeur qui en impose

[les Feuguerollais-Bulliens]

je présume que dans sa très longue carrière professionnelle, Marcel ne s'attendait pas à ranger des bottes de paille de cette façon ! Mais où est Marie-Odile ? nous nous inquiétons !
bisous à tous
Valérie et Frédéric